La tour solaire.
Les premiers projets detours solaires apparaissent à la fin de la seconde guerre mondiale. La méthode de fonctionnement est simple. La tour en elle même est une simple cheminée, pouvant atteindre des tailles pharaoniques, à l'intérieur de laquelle circule de l'air chauffé, qui par conséquent monte, faisant tourner des turbines.
Cette tour solaire a été inventée par un allemand: Jörg Schlaich.
Mais la tour en elle-même n'est rien sans le collecteur. C'est en fait une immense serre, recouvrant une superficie gigantesque, servant à chauffer un maximum de volume d'air. L'air chaud monte. Lorsqu'il rencontre la structure de plastique, il se dirige vers le centre de l'édifice où trône la tour. L'air s'engouffre alors dans l'immense cheminée, créant des fluxs d'air importants. L'air chaud, plus léger que l'air froid s'élève donc, créant des flux d'autant plus rapides que la tour est haute. Ces flux atteignent leur apogée à la base de la tour, où se trouvent les turbines.
La méthode a un point positif important: le tour fonctionne de jour comme de nuit. En effet, l'air chauffé toute la journée continue de s'élever la nuit, grâce à des conduits d'eau qui stockent les calories des rayons solaires. De plus, comme autre avantage, la tour demande peu d'entretien, mais la principale difficulté se trouve au commencement: Il faut trouver une zone pour l'installer, exposée aux rayons du soleil, et un investissement très important. Mais avec l'explosion du cours du pétrole, ce projet devient de plus en plus rentable.
Et cela a plu à l'Australie. Actuellement, un projet est en cours. Prévue pour 2010, une tour titanesque devrait voir le jour. Avec ses 990 m de haut, ses 70 m de diamètre, pour une production de 200 mégawatts. (très peu comparé à un petit réacteur nucléaire) Cette tour serait alors le projet le plus ambitieux pour la production d'énergie propre. Le coût d'investissement est d'environ 400 millions d'euros.
La tour serait munie de 32 turbines à sa base. Les températures au pied de celle-ci atteindraient 70°C. Au somment, elles ne dépasseraient pas les 20° (nous sommes en plein désert). Cette différence engendrerait alors des vents pouvant atteindre 15m/s. La tour soleire australienne.
Mais il existe déjà une tour, de moindre dimension en Espagne, au sud de Madrid. Elle atteignait seulement 194 m, et a cessé de fonctioner en 1989. Mais avec la montée du prix du pétrole, les tours solaires deviennent des investissements intéressants. Le projet australien est donc le plus grandiose, mais une autre tour pourrait s'élever en Espagne vers 2010. Une tour de 750m de haut.
Les tours solaires permettent aussi de grandes surfaces de cultures sous serre, sous le collecteur.
Variante de la tour solaire:
Une équipe d'ingénieur français du groupe d'ingénierie OTH propose d'utiliser les flancs de montagne pour construire des cheminées de plusieurs kilomètres de hauteur dans le cadre d'un projet nommé Elioth. Elles ne seront pas verticales mais épouseront le relief. Dénommées « Montagnes solaires », ces installations pourraient alors atteindre une puissance de 500 MW soit la puissance d'une petite centrale nucléaire sans les risques et la pollution qui vont avec.Ce procédé constructif innovant et plus efficace permet par conséquent de réduire drastiquement les coûts d'investissement de ce type de production énergétique.
En effet, pour les installations de grande puissance, le coût de construction pourrait être de l'ordre de 1euro pour 1 Watt alors qu'il est supérieur à 7euros pour le photovoltaïque et de près de 2-3euros pour une centrale nucléaire sans compter les coûts du démantèlement ou de traitement de déchets qui en résultent.Outre une puissance élevée et un coût réduit, le projet Elioth a été conçu de manière à limiter les impacts environnementaux dans le temps et est réversible. En effet, selon l'équipe d'ingénieur le principe constructif choisi autorise une mise en œuvre ultra-rapide et environnementalement indolore. De plus, le jour où l'humanité disposera d'une source d'énergie efficace et propre, les montagnes solaires seront démontées très facilement, ne généreront pas de cicatrices sur le paysage et se recycleront très facilement.
Du côté de la serre, les mêmes efforts ont été déployés pour limiter les impacts : la structure complètement démontable sera constituée d'une membrane transparente et légère disposée sur des piliers gonflables et sera maintenue par des ballons remplis d'eau de pluie. Le projet prévoit également d'installer des cultures maraîchères sous la serre pour valoriser le territoire.